Certaines œuvres d’art traversent les âges en conservant toute leur splendeur, tandis que d’autres tombent dans l’oubli, cachées dans des endroits inattendus. C’est précisément ce qui est arrivé à une peinture monumentale exposée pour la première fois en 1927, puis mystérieusement disparue avant d’être retrouvée des décennies plus tard… dans un meuble. Aujourd’hui, après une restauration méticuleuse, cette pièce d’exception retrouve enfin sa place à Ax-les-Thermes, ravivant ainsi un pan méconnu de l’histoire artistique locale.
Certaines œuvres d’art traversent les âges en conservant toute leur splendeur, tandis que d’autres tombent dans l’oubli, cachées dans des endroits inattendus. C’est précisément ce qui est arrivé à une peinture monumentale réalisée par Marius Jognarelli, artiste ariégeois du XIXe siècle, et exposée pour la première fois en 1927 avant de mystérieusement disparaître. Retrouvée des décennies plus tard… dans un meuble ancien, elle vient d’être restaurée avec minutie et retrouve enfin sa place à Ax-les-Thermes, ravivant ainsi un pan méconnu du patrimoine artistique local.
Sommaire
Une découverte inattendue dans un meuble ancien
Les découvertes d’œuvres d’art oubliées sont rares, mais elles suscitent toujours une immense émotion. Cette toile monumentale, commandée en son temps par le curé doyen d’Ax-les-Thermes, J.-B. Resplandy, pour honorer le bienheureux François Bonnel de Pradal, prêtre et chanoine de la congrégation de France, avait été soigneusement roulée et protégée du temps avant de sombrer dans l’oubli.
Pourquoi a-t-elle été dissimulée ? Plusieurs hypothèses émergent : un simple oubli, une tentative de préservation ou même une volonté de la cacher à une époque troublée. Quoi qu’il en soit, sa redécouverte marque un événement majeur pour le patrimoine local.
Une restauration minutieuse pour un chef-d’œuvre en péril
Après des décennies à l’abri des regards, l’état de la peinture nécessitait une intervention experte. Les restaurateurs ont dû faire preuve d’une grande minutie pour :
- Déplier et stabiliser la toile sans l’endommager.
- Retoucher les pigments altérés par le temps et l’humidité.
- Renforcer la structure du support afin d’assurer sa conservation à long terme.
- Restaurer l’éclat des couleurs d’origine grâce à des techniques adaptées.
Grâce à ce travail de précision, l’œuvre a retrouvé toute sa beauté d’antan et peut être à nouveau admirée du public.
Une œuvre majeure de Marius Jognarelli
Marius Jognarelli (1830-1920), peintre ariégeois reconnu, était célèbre dans la région pour ses représentations de la vie axéenne, ses paysages empreints de lumière et ses nombreuses affiches publicitaires, dont celle des cachous Lajaunie. Sa peinture, caractérisée par une palette lumineuse et des compositions d’une exquise pureté, s’inspire des paysages ariégeois et de la spiritualité.
La toile retrouvée à Ax-les-Thermes illustre la montée au ciel du bienheureux François Bonnel de Pradal, entouré d’anges, dans un ciel azur d’une limpidité incomparable. L’œuvre fut initialement exposée derrière l’autel de l’église Saint-Vincent entre juillet et septembre 1927, en hommage à la béatification du prêtre. Un détail remarquable de la composition est un personnage barbu, qui serait un probable autoportrait du peintre.
En complément de cette pièce majeure, l’exposition présente également quinze aquarelles de Jognarelli représentant des coins pittoresques d’Ax-les-Thermes, ainsi que des œuvres privées mettant en valeur les paysages de la région.
Un retour triomphal à Ax-les-Thermes
L’émotion est palpable à Ax-les-Thermes, où cette œuvre avait été dévoilée pour la première fois en 1927. Son retour suscite un véritable engouement, tant chez les passionnés d’histoire que chez les habitants de la région.
L’exposition de cette peinture permet non seulement de mettre en lumière un patrimoine oublié, mais aussi de rappeler l’importance de la conservation des œuvres d’art. Cette résurrection artistique devient ainsi un symbole de transmission et de mémoire culturelle.
L’impact de cette redécouverte sur le patrimoine local
Au-delà de son aspect historique, la redécouverte de cette peinture pose des questions cruciales sur la préservation du patrimoine artistique. Ce type d’événement met en évidence plusieurs enjeux majeurs :
- La nécessité de mieux documenter les œuvres pour éviter qu’elles ne disparaissent dans l’oubli.
- L’importance de la conservation préventive, notamment dans les collections privées.
- La valeur des restaurations professionnelles, qui permettent de redonner vie à des œuvres menacées.
- L’impact culturel et touristique, car ces redécouvertes attirent l’attention sur le patrimoine local et participent à sa valorisation.
Cette histoire rappelle que chaque meuble ancien, chaque grenier et chaque recoin oublié peuvent receler des trésors insoupçonnés. Grâce aux efforts conjugués des historiens de l’art, des restaurateurs et des passionnés de patrimoine, l’œuvre de Marius Jognarelli peut enfin retrouver sa place dans l’histoire artistique d’Ax-les-Thermes.