Sommaire
Quel bois utiliser pour quel type de meubles ?
Parmi les différents types de bois, il existe une distinction entre les bois durs et les bois tendres.
Le bois d’ameublement dur : Matière conçue pour les meubles robustes
Le bois dur réagit à l’hygrométrie. Lorsque la quantité d’humidité contenue dans l’atmosphère est élevée, le bois dur gonfle. Il se rétracte au contraire lorsque l’air est sec. Très solide, il est fréquemment utilisé pour fabriquer des armoires et des portes.
Les bois durs sont récoltés sur les arbres à feuilles larges et à fleurs. Appartiennent notamment à cette famille le bois de rose, le teck, le bois d’hévéa, le chêne, le hêtre, le châtaignier, l’orme, le frêne, l’acacia ou encore le charme.
Le bois d’ameublement tendre, ou le bois destiné à la construction
Les bois tendres – dits aussi mous – sont plus légers et plus faciles à travailler. Il s’agit généralement d’arbres qui poussent très vite et dont le bois coûte par conséquent moins cher. C’est pourquoi ils sont communément utilisés dans le domaine de la construction.
Contrairement au bois dur, le bois mou provient souvent de résineux ou d’arbres conifères comme le pin maritime, l’épicéa, le pin sylvestre, le sapin, le cèdre ou le mélèze. Néanmoins, le peuplier, l’érable, le bouleau et le tilleul appartiennent également à la famille des bois tendres.
Du bois au meuble : étapes et savoir-faire
Les prémices : Le sciage, le séchage et les finitions
Avant d’être transformé en meuble, le bois doit suivre un parcours en trois étapes :
Les troncs d’arbres sont d’abord écorcés et sciés. Ces étapes sont aujourd’hui totalement automatisées. Ce sont l’essence du bois et l’épaisseur des tranches souhaitées qui déterminent le type de sciage qui devra être effectué.
Une fois découpées, les tranches de bois sont transportées dans un espace dédié aux deux phases suivantes : le pré-séchage, puis le séchage. Traditionnellement, le bois est séché à l’air. Mais il peut aussi être séché artificiellement dans un séchoir.
L’étape du séchage consiste à retirer l’eau contenue dans les fibres du bois afin d’éviter tout gonflement ou toute déformation ultérieurs de la matière. Mal réalisée, cette phase aura donc pour conséquence de donner encore la possibilité au bois de « travailler ».
Tranché et séché, le bois doit encore subir une ultime étape avant de pouvoir être transformé en meuble : la finition. Ponçage, brossage, vernissage, cirage, teinture, etc., de nombreuses options sont possibles pour donner au bois son apparence finale.
Les bois d’ameublement rares et protégés
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction est communément appelée CITES ou Convention de Washington. Il s’agit d’un accord international entre Etats dont l’objectif est de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.
Si la CITES confère aujourd’hui une protection – dont le degré diffère en fonction des annexes – à plus de 35.000 espèces sauvages, elle ne comportait que très peu d’espèces de bois lors de son entrée en vigueur le 1er juillet 1975. La première évolution se produit en 1992 avec l’inscription du Palissandre de Rio. Puis, plusieurs propositions d’inscription de bois tropicaux sont soumises à la Conférence des Parties en 1994, notamment l’ébène du Mozambique et l’acajou à grandes feuilles. A compter de 2007, plusieurs essences de Dalbergia sont inscrites. Fin 2011, Madagascar obtient l’inscription d’une centaine d’espèces d’ébènes et de cinq palissandres.
Mais c’est en 2013 que la protection internationale des essences de bois prend un véritable tournant. A la demande de Madagascar, une centaine d’ébènes et 48 des espèces de palissandres présents dans l’île prennent place dans le CITES. La même année, la Thaïlande obtient l’inscription du Palissandre du Siam et Belize parvient à augmenter d’un niveau la protection du cocobolo et du Palissandre du Honduras.
Le saviez-vous ?
L’acajou de Cuba est aujourd’hui le bois le plus cher du monde. Ce bois rouge et tendre originaire des Caraïbes était très recherché au XIXème siècle pour la fabrication de meubles de style Empire. Son prix varie actuellement entre 30 000 et 50 000 euros le mètre cube.
Depuis 1992, l’acajou de Cuba est classé en annexe II du CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), ce qui signifie qu’un certificat est nécessaire aussi bien à l’exportation qu’à l’importation.
Viennent ensuite l’ébène du Laos ou du Gabon, le bois de rose ou de violette. Ces essences sont vendues entre 15 000 et 20 000 euros le mètre cube.
Parce qu’ils sont protégés, les bois inscrits à la CITES coûtent généralement plus cher que les bois courants tels que le frêne, le sapin, l’épicéa, le peuplier, le pin ou encore le cèdre rouge. Ils sont donc généralement utilisés dans l’ameublement sous forme de placages, moins onéreux que le bois massif. C’est notamment le cas de l’acajou depuis la fin du XVIIIème siècle.
Bon à savoir
Le mot « ébénisterie » provient de l’essence d’ébène, fréquemment utilisée pour la réalisation de mobilier luxueux depuis l’Antiquité, en Égypte notamment. En raison de son prix, il est surtout utilisé en placage. Il est d’ailleurs fréquemment remplacé par du poirier noirci, assez similaire d’aspect mais beaucoup plus abordable.
Parmi les bois tropicaux protégés et utilisés dans l’ameublement, on trouve également de nombreuses espèces de palissandres.
Le wengé : La perle rare de l’ameublement
Originaire d’Afrique, le wengé est une essence très recherchée pour son côté esthétique, notamment dans le domaine de l’ameublement.
Nota bene :
Le wengé est considéré comme une espèce menacée depuis 1998. C’est le bois de l’arbre tropical Millettia laurentii, une espèce qui pousse en Afrique orientale.
Le bois de l’arbre panga-panga (Millettia stuhlmannii) est commercialisé sous le même nom à cause de sa couleur, de sa texture et de ses propriétés similaires.
Aujourd’hui, le terme « wengé » désigne non seulement le bois, mais aussi une teinte sombre utilisée pour colorer certains bois.
A l’état frais, le wengé est un bois jaune. Il devient brun foncé à brun noir à la lumière. Des bandes tantôt claires tantôt foncées lui assurent une apparence très caractéristique. Avec l’ébène, il s’agit de l’un des bois les plus foncés.
Le bois de wengé présente l’avantage de très bien résister aux termites et à l’humidité. Il est par ailleurs difficile à travailler à cause de sa dureté.
Ce bois étant polyvalent, ses applications sont multiples. Il est utilisé notamment pour la fabrication des parquets, en ameublement et en ébénisterie. Il est aussi très prisé pour l’agencement contemporain.
Pour aller plus loin : Consultez les guides pour choisir vos tables modulables et consoles extensibles, meubles intelligents utilisant le bois d’ameublement !