Il est des matins où on ne sait pas faire la différence entre la brume et la pollution atmosphérique. Il est des nuits où il est impossible de voir les étoiles. La pollution fait désormais partie de notre vie quotidienne et elle a bien plus de conséquences qu’on pourrait le croire. Le cœur et les poumons sont touchés, la respiration se fait plus difficile et nos nuits en sont aussi les victimes. Une étude menée par des chercheurs américains de l’Université de Washington, publiée en mars 2017 dans la revue médicale « American Thoracic Society » a démontré que la pollution avait des effets néfastes sur la qualité du sommeil. En effet, dans les zones très polluées, le risque d’avoir de mauvaises nuits s’élève à 60%. Ceux d’entre nous qui sont exposés à des particules fines ont, quant à eux, 50% de risques d’avoir un sommeil perturbé.
Sommaire
Pollution atmosphérique égale mauvais sommeil
L’air est saturé de particules très variées nocives pour la santé comme l’oxyde de carbone, l’oxyde de soufre, le plomb ou encore le mercure. Airparif qui surveille le taux d’une soixantaine de polluants atmosphériques déclenche des alertes lorsque des seuils sont dépassés. C’est de cette manière que la circulation alternée est mise en place certains jours. Respirer un air pollué est non seulement désagréable mais occasionne de nombreux dégâts.
Ainsi, avoir le nez bouché peut être signe d’un simple rhume mais lorsque cela dure, la pollution peut être en cause. Elle a en effet pour conséquence une irritation des voies aériennes supérieures qui cause une gêne respiratoire qui ne diminue pas pendant la nuit. Elle accentue également l’apnée du sommeil qui se caractérise par des arrêts respiratoires successifs d’au moins 10 secondes. Plus grave encore, elle peut toucher le système nerveux central et les zones cérébrales qui contrôlent le sommeil. Difficile d’avoir des nuits réparatrices lorsqu’on ne respire pas bien !
Pollution intérieure : danger dans sa propre maison
Bien que les esprits soient tournés vers les punaises de lit ou la qualité du matelas après plusieurs années, on pense souvent à tors que le reste de la pollution se trouve seulement dehors. Pourtant les havres de paix que sont nos intérieurs peuvent être aussi pollués que l’extérieur. Les produits de nettoyage, les peintures, les traitements subis par les meubles et la literie libèrent des COV (composés organiques volatils) qui contribuent fortement à vicier notre air intérieur et altérer notre sommeil.
Bon à savoir :
Le bruit, les lumières des villes sont aussi des formes de pollution. Le sommeil n’est jamais aussi efficace que dans le calme d’une atmosphère sombre.
Astuces pour retrouver un sommeil réparateur
Le sommeil n’est pas un accessoire, il est une véritable nécessité ! Il est prouvé que des nuits réparatrices, et suffisamment longues, agissent sur le moral, diminuent les troubles d’anxiété, limitent les signes de vieillissement, libèrent la créativité et aident à mieux gérer les émotions et le stress.
Aussi pour éviter au maximum les troubles liés à la pollution, il existe des gestes faciles à mettre en œuvre. Il est fondamental d’aérer quotidiennement les appartements (au moins 15 minutes par jour). Vous pouvez aussi opter pour une VMC à double flux qui a l’avantage de remplacer l’air vicié par un air neuf. Évitez aussi les produits ménagers nocifs : privilégiez les recettes traditionnelles pour nettoyer comme le savon noir, le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude. Sachez que les meubles de seconde main ont déjà libéré une grande partie de leur COV.
Isolez votre chambre du bruit, ne la surchauffez pas et humidifiez l’air s’il est trop sec.
Bon à savoir
Il existe des plantes spécifiques qui purifient davantage l’air. C’est le cas du spathiphyllum, du chlorophytum ou plante araignée , du palmier d’intérieur ou encore de l’aloe vera. Vous pouvez en trouver bien d’autres qui seront à votre goût.
Pour aller plus loin découvrez comment mieux dormir grâce à la posititon de votre lit !
La pollution existe, c’est un fait. Mais il est possible d’agir pour en limiter les conséquences sur le sommeil. Et n’oubliez pas de limiter les écrans qui stimulent le cerveau avant de dormir. C’est aussi une forme de pollution !